Trois classes de 2nde ont assisté jeudi 01/12/2016 à un atelier-débat autour des risques liés aux usages des réseaux sociaux. Cet atelier était animé par Eric Salvatore, intervenant de l’association Horizon Multimédia.
Les élèves ont d’abord listé les réseaux sociaux qu’ils utilisent le plus : facebook, twitter, instagram, snapchat, skype... Chaque élève pratique entre deux et quatre réseaux sociaux, et il y consacre un temps quotidien important.
L’intervenant a repris le fonctionnement des principaux RS en insistant sur les moyens de protéger (un peu) ses publications.
Facebook est créé en 2009.
Un des réseaux sociaux les plus utilisés au monde : 1,59 milliards de comptes actifs et 30 millions en France. Attention à rendre à protéger ses informations !
La désactivation du compte est simple mais sa suppression est beaucoup plus complexe (chercher tutoriels sur le net). Facebook garde toutes les informations concernant ses utilisateurs.
Après sondage dans une classe de 2nde, une bonne moitié d’élèves affiche plus de 500 amis.
Attention au mode public qui diffuse les photos sur tout le net !
Réaction d’élèves : « Mais c’est pour ça qu’on met nos photos sur Instagram !... »
Snapchat a été créé en 2013. C’est le premier réseau social utilisé par les 11-14 ans.
La photo disparaît mais il y a toujours moyen d’effectuer des captures d’écran et de sauvegarder l’image. Plusieurs élèves ont des anecdotes de harcelement lié à une photo diffusée par quelqu’un de mal intentionné.
760millions de Snap envoyés par jour
71% d’utilisateurs de moins de 25 ans
41% des moins de 18 ans utilisent Snapchat plusieurs fois par jour
Le cyber harcelement existe réellement et peut faire beaucoup de dégâts (l’histoire du suicide d’Amanda Todd). Les réseaux sociaux donnent une résonnance phénoménale à tout type de harcelement et de discrimination. Les réactions s’enchaînent, les commentaires s’emballent et montent en puissance. Malgré les sourires des élèves qui répondent "Mais on rigole !", ceux-ci prennent conscience que les victimes harcelées se retrouvent totalement isolées et peuvent arrivées à des actes desespérés.
Phénomène du Revenge Porn : des photos denudées balancées sur les réseaux sociaux après une rupture amoureuse (par vengeance)
Savez-vous que Le Happy Slapping ou le fait de filmer une bagarre et/ou de partager la vidéo est puni séverement par la loi ? Celui qui filme est considéré comme un complice direct de l’agression.
Comment faire en cas de cyber harcelement ?
Il faut parler à un adulte et garder des traces des agressions en faisant des captures d’écrans. Si la situation ne se calme pas, il est conseillé d’aller porter plainte.
Le cyberharcelement est considéré comme du harcelement aggravé devant la loi :
Jusqu’à 30000€ et 2 ans de prison.
En cas de publication en ligne de photos, vidéos de personnes en situation dégradantes ou humiliantes :
Jusqu’à 45 000€ et 3 ans de prison pour fixation et détention d’images
Jusqu’à 75 000€ d’amende et 5 ans de prison pour prise d’images
La loi prévoit de 12 000€ à 45 000€ d’amende en cas d’injure et jusqu’à 6 mois de prison en cas d’injure à l’encontre de personnes ou groupes liés à une ethnie, une race, une religion, un sexe, une orientation sexuelle, un handicap.
Votre identité numérique
Cette identité est formée par toutes les activités menées sur le net et les traces qu’elles y laissent.
Chaque internaute utilisant quotidiennement le Web, possède une identité numérique. En être conscient est un premier pas. Mais il faut ensuite prendre en main cette identité et participer activement à sa construction en posant des limites afin de protéger sa vie privée.
Maux d’enfants : Vidéo du clip Bruel / La Fouine sur le harcelement via les réseaux sociaux.
Youseemi : une application pour mesurer sa présence sur le web et découvrir son indice de visibilité.
Internet Sans Crainte : Programme national de sensibilisation des jeunes aux risques et enjeux de l’Internet. Il s’inscrit dans le programme Safer Internet de la Commission européenne, et s’adresse aux jeunes, aux parents, aux educateurs.
Le Cyberharcelement par la CNIL (Commission Nationales de l’Informatique et des Libertés)